Une étude révèle que les protéines animales ne sont pas liées à un risque accru de mortalité

par 22 août 2025

Selon une nouvelle étude de l’Université McMaster au Canada, la consommation d’aliments à base de protéines animales n’est pas liée à un risque accru de décès et pourrait même offrir des avantages protecteurs contre la mortalité liée au cancer.

L'étude, publiée dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, a analysé les données de près de 16 000 adultes âgés de 19 ans et plus, recueillies dans le cadre de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHAMES III). Les chercheurs ont examiné la quantité de protéines animales et végétales consommées habituellement et ont déterminé si ces habitudes étaient associées au risque de décès par maladie cardiaque, cancer ou toute autre cause.

Ainsi, ils n'ont constaté aucune augmentation du risque de décès associée à un apport plus élevé en protéines animales. En fait, les données ont montré une réduction modeste mais significative de la mortalité liée au cancer chez les personnes consommant davantage de protéines animales.

« Il existe une grande confusion autour des protéines : quelle quantité consommer, quel type consommer et quel impact sur la santé à long terme. Cette étude apporte des éclaircissements, ce qui est important pour quiconque souhaite prendre des décisions éclairées et fondées sur des données probantes concernant son alimentation », explique Stuart Phillips, professeur et directeur du département de kinésiologie de l'Université McMaster, qui a supervisé la recherche.

Pour garantir la fiabilité des résultats, l’équipe a utilisé des méthodes statistiques avancées, telles que la méthode du National Cancer Institute (NCI) et le modèle multivarié Markov Chain Monte Carlo (MCMC), pour estimer l’apport alimentaire à long terme et minimiser l’erreur de mesure.

« Il était essentiel que notre analyse utilise les méthodes les plus rigoureuses et reconnues pour évaluer l'apport habituel et le risque de mortalité. Ces méthodes nous ont permis de prendre en compte les fluctuations de l'apport quotidien en protéines et de dresser un tableau plus précis des habitudes alimentaires à long terme », explique Phillips.

Les chercheurs n'ont constaté aucune association entre les protéines totales, animales ou végétales et le risque de décès toutes causes confondues, de maladie cardiovasculaire ou de cancer. Lorsque les protéines végétales et animales étaient incluses dans l'analyse, les résultats restaient cohérents, suggérant que les protéines végétales ont un impact minime sur la mortalité par cancer, tandis que les protéines animales pourraient offrir un léger effet protecteur.

Selon les experts, les études observationnelles comme celle-ci ne permettent pas de prouver un lien de cause à effet ; elles sont toutefois précieuses pour identifier des tendances et des associations au sein de vastes populations. Combinées à des décennies de données issues d'essais cliniques, ces conclusions plaident en faveur de l'inclusion des protéines animales dans le cadre d'une alimentation saine.

« Lorsque l'on considère à la fois des données d'observation comme celles-ci et des recherches cliniques, il est clair que les aliments à base de protéines animales et végétales favorisent la santé et la longévité », a conclu le chercheur principal Yanni Papanikolaou, président de Nutritional Strategies.

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