Un Uruguayen lié à Marset condamné à 15 ans de prison pour blanchiment d'argent

par 14 août 2025

Un Uruguayen condamné aux États-Unis pour blanchiment d'argent de la drogue lié à Marset.

Federico Santoro, un Uruguayen lié à Sebastián Marset, a été condamné aux États-Unis à 15 ans de prison pour blanchiment d'argent issu du trafic de drogue. Il a utilisé des sociétés d'Amérique du Sud et d'Asie pour transférer des millions.


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Federico Santoro a été extradé du Paraguay et condamné pour blanchiment de drogue aux États-Unis.

Federico Santoro, citoyen uruguayen lié à l'organisation criminelle dirigée par Sebastián Marset, a été condamné par un tribunal américain à 15 ans de prison. Cette peine a été prononcée après que l'accusé a plaidé coupable de blanchiment d'argent issu du trafic international de drogue.

Selon le ministère américain de la Justice, Santoro faisait partie d'un réseau qui collectait les produits du trafic de drogue et les faisait transiter par un réseau d'entreprises afin d'en dissimuler l'origine. Les transactions financières étaient principalement effectuées en euros et transférées par l'intermédiaire de sociétés enregistrées en Amérique du Sud et en Asie.

L'enquête a révélé que l'Uruguayen exploitait au moins sept sociétés pour réaliser ces transactions. Ces sociétés étaient utilisées pour émettre de fausses factures et ainsi justifier l'entrée de devises étrangères dans le système bancaire officiel. De plus, les structures mises en place permettaient de dissimuler la localisation et la véritable propriété des actifs associés.

Au total, Santoro aurait réussi à introduire plus de 11 millions de dollars dans le système bancaire américain, une somme directement liée au trafic de drogue. Cette opération de blanchiment s'est étalée sur plusieurs années et a servi à financer des activités criminelles à grande échelle.

L'arrestation de Santoro a eu lieu au Paraguay en août 2023 dans le cadre de l'opération « A Ultranza Py ». Cette même procédure a également conduit à l'arrestation de Giannina García Troche, la compagne de Marset, et a déclenché un mandat d'arrêt contre Marset lui-même, actuellement recherché par les autorités.

Après son arrestation au Paraguay, Santoro a été inculpé de blanchiment d'argent et d'association de malfaiteurs, des crimes qualifiés de tels par la justice paraguayenne. Cependant, la procédure judiciaire a été suspendue en raison de la demande d'extradition des États-Unis. La remise du citoyen uruguayen aux autorités américaines a été finalisée en juillet 2024.

Une fois sur le sol américain, Santoro a choisi de coopérer avec la justice et a plaidé coupable des accusations portées contre lui. Cette décision a accéléré la procédure judiciaire et a abouti à une condamnation définitive à 15 ans de prison, sans possibilité de libération conditionnelle anticipée.

Selon les autorités, cette condamnation s'inscrit dans le cadre d'une répression plus large du blanchiment d'argent lié à la drogue, notamment dans les opérations transfrontalières qui utilisent des structures commerciales écrans pour légitimer le capital.

Bien qu'il ne soit pas le seul impliqué, les enquêteurs ont considéré que le rôle de Santoro était crucial, car il agissait comme intermédiaire financier au sein d'un réseau opérant dans plusieurs pays. Sa relation avec Sebastián Marset était mentionnée dans le dossier comme faisant partie du contexte général de l'affaire, mais la condamnation portait exclusivement sur des transactions financières réalisées aux États-Unis.

Cette affaire a une fois de plus mis en évidence la capacité de certaines organisations criminelles à établir des réseaux complexes opérant simultanément sur différents continents. Le recours à des sociétés écrans et aux transferts entre banques internationales demeure l'une des méthodes les plus répandues pour blanchir des avoirs illicites.

Au niveau régional, l'arrestation de Santoro a également eu des répercussions politiques et judiciaires. Ses liens avec Marset, figure centrale de l'agenda sécuritaire au Paraguay et en Uruguay, renforcent la dimension transnationale du phénomène de la drogue. Dans ce contexte, les parquets des deux pays évaluent actuellement l'impact de l'extradition sur les procédures judiciaires locales en cours.

Outre son impact judiciaire, l'affaire Santoro met en lumière les défis auxquels sont confrontés les États pour démanteler des réseaux criminels disposant des capacités économiques et opérationnelles nécessaires pour opérer parallèlement au système judiciaire. La coordination entre les agences internationales a été essentielle pour obtenir cette condamnation, et elle devrait se poursuivre dans des affaires similaires.

À mesure que les détails de l'affaire sont connus, des questions se posent quant à l'ampleur des transactions financières et au niveau de connaissance des autres membres du réseau. Pour l'instant, la décision contre Santoro marque une nouvelle étape dans la procédure judiciaire visant à traquer l'argent de la drogue et à traduire en justice ceux qui le canalisent.

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