MADRID, 21 (EUROPA PRESS)
La septicémie peut tuer même des personnes auparavant en bonne santé (sans maladies associées) si elle est détectée trop tard, selon une étude de l'Université du Michigan (États-Unis).
Plus précisément, 10 % des patients hospitalisés atteints de septicémie étudiés dans cette étude étaient auparavant en bonne santé, et bon nombre de ceux qui sont finalement décédés l’ont été parce qu’il était trop tard pour intervenir.
L'étude a utilisé les données de 66 hôpitaux du Michigan concernant plus de 25 000 patients atteints de sepsis entre 2020 et 2024 et a identifié un sous-ensemble de patients auparavant en bonne santé, sans problèmes de santé majeurs tels que cancer, maladie pulmonaire chronique et insuffisance cardiaque. Ces patients auparavant en bonne santé présentaient généralement moins de défaillances organiques à leur arrivée à l'hôpital et davantage de sepsis liés à la COVID-19.
Le traitement de ces patients différait également, avec une adhésion moindre aux pratiques de gestion du sepsis, telles que le prélèvement d’hémocultures et l’administration rapide d’antibiotiques.
Les personnes décédées étaient généralement plus âgées et présentaient davantage de troubles respiratoires aigus, un état mental altéré et un état de choc lors de leur admission à l'hôpital. De plus, les chercheurs notent que, pendant le traitement, ces patients recevaient également des vasopresseurs et une ventilation mécanique invasive plus fréquemment que les survivants.
Ils soulignent également que la plupart de leurs décès étaient considérés comme « inévitables » en raison de leur état de santé à leur arrivée à l'hôpital. Au total, près de 10 % des patients auparavant en bonne santé atteints de sepsis sont décédés dans les 90 jours suivant leur hospitalisation.
« Certains de ces décès tragiques chez des personnes auparavant en bonne santé auraient pu être évités si leur maladie avait été prévenue par la vaccination ou si elle avait été détectée et traitée tôt, avant qu'elles ne soient suffisamment malades pour être hospitalisées », explique Rachel Hechtman, chercheuse et directrice de l'étude. Elle conclut que les efforts de sensibilisation du public et des premiers intervenants au sepsis seraient bénéfiques pour tous.