Le scandale Conaprole est revenu au premier plan du débat public après la fermeture immédiate de l'usine 14 de Rivera et les rapports de pertes de traite qui ont suscité l'inquiétude des producteurs et des travailleurs.
Alors que l'Association des ouvriers et employés de Conaprole (AOEC) tenait une assemblée générale à Rivera pour analyser la situation, le président de l'Association nationale des producteurs de lait (ANPL), Álvaro Quintans, a signalé jeudi matin la perte de traite d'environ 60 vaches.
Vidéos virales et rapports de pertes
Ces dernières heures, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des débordements de lait dans des fermes laitières de la région de Cardona, à Soriano. Selon Quintans, les images montrent des producteurs touchés par des retards de récolte, bien qu'il ait refusé d'identifier les personnes concernées lors de sa conférence de presse.
Quoi qu'il en soit, la situation a suscité un débat interne : le syndicat a fait valoir que les mesures syndicales liées à la fermeture de l'usine avaient été suspendues à la demande du ministère du Travail et de la Sécurité sociale (MTSS). Pour les producteurs, cependant, les retards de livraison du lait à l'usine se sont aggravés, les obligeant à faire appel à des notaires pour certifier la perte de matières premières.
La fermeture anticipée du 14e étage
La fermeture des opérations à Rivera était prévue pour le 31 octobre. Cependant, l'entreprise a annoncé sa fermeture immédiate et définitive . Quintans estime que cette décision est due à un manque de négociation, ce qui a conduit à la fermeture avant la date initiale.
Impact sur le marché et les consommateurs
Le président de l'ANPL a également mis en garde contre l'augmentation des importations de produits laitiers ces derniers jours, un fait qu'il a qualifié de « l'aspect le plus triste » de la situation actuelle. Il a expliqué que des pénuries de lait frais, de yaourts et de desserts se font déjà sentir dans les rayons des supermarchés et dans les entrepôts de tout le pays.
« Nous sommes confrontés à des pénuries massives de produits de base qui affectent directement les consommateurs », a déclaré Quintans, exprimant également son inquiétude quant à la perte de confiance dans le marché intérieur et la chaîne de valeur de la production nationale.
Une crise qui ne fait que commencer
Le scandale de la Conaprole ne se limite pas à un conflit syndical ou à une simple fermeture d'usine : il met en jeu la pérennité du secteur laitier uruguayen. La confrontation entre la coopérative, les travailleurs et les producteurs reflète des tensions anciennes qui semblent s'intensifier aujourd'hui dans un contexte d'incertitude économique.
Comme si cela ne suffisait pas, les images de lait renversé se sont répandues dans tout le pays, symbolisant l'absence de dialogue. Pour les producteurs laitiers, il ne s'agit pas seulement de litres perdus, mais du fruit de leur travail et de leur capital, difficile à récupérer.