Plus de 300 Philippins demandent à être reconnus comme victimes de la guerre de Duterte contre la drogue.

par 23 août 2025

La Cour pénale internationale (CPI) a désormais reçu 303 demandes officielles de personnes souhaitant être reconnues comme victimes de la guerre contre la drogue menée par l'ancien président philippin Rodrigo Duterte, détenu aux Pays-Bas.

Le Greffe de la CPI a indiqué que la Section de la participation des victimes et des réparations s'efforce de fournir une assistance aux victimes, en particulier à celles qui ont participé à des procédures judiciaires antérieures, tout en soulignant que le nombre de demandes publiées est un « nombre limité » par rapport au nombre de victimes qui souhaitent participer.

La liste est le résultat d'un travail avec des réseaux et des groupes de soutien aux victimes dans un processus « transparent et inclusif », selon l'institution, qui a travaillé avec des formulaires en tagalog, cebuano, anglais et français et a tenu des réunions avec les candidats au cours desquelles ils ont été informés de leurs droits.

L'audience visant à confirmer les accusations portées contre Duterte est prévue pour le 23 septembre, bien que l'ancien président nie toutes les accusations et attribue la procédure à une vengeance politique.

Le gouvernement philippin reconnaît la mort de plus de 7 000 « trafiquants » dans le cadre de la campagne menée par les forces de sécurité contre les réseaux de trafic de drogue sous l'ère Duterte. Les autorités affirment que dans tous ces cas, les suspects ont résisté violemment à leur arrestation et ont été tués. Cependant, Duterte lui-même a encouragé les policiers à tuer les suspects dans des déclarations publiques.

Duterte a été arrêté à Manille le 11 mars et remis au tribunal en vertu d'un mandat d'arrêt pour crimes présumés contre l'humanité pendant la guerre contre la drogue qu'il a menée pendant sa présidence, ainsi que pendant son mandat de maire de la ville de Davao de 2011 à 2016, une période caractérisée par une extrême brutalité de la part des forces de sécurité.

Il convient de rappeler que les Philippines ont rejoint la CPI le 1er novembre 2011, mais ont déposé un avis de retrait en 2018, qui est entré en vigueur le 17 mars 2019. Cependant, la Cour a maintenu sa compétence sur les crimes présumés commis aux Philippines alors qu’elle était un État partie, entre novembre 2011 et mars 2019.

À ne pas manquer