Pérou.- L'ancien président péruvien Castillo enregistre son nouveau parti mais ne pourra pas se présenter aux élections de 2026.

par 19 août 2025

MADRID, 20 (EUROPA PRESS)

L'ancien président péruvien Pedro Castillo, en détention provisoire pour rébellion et abus de pouvoir suite au coup d'État manqué de décembre 2022, a réussi à faire enregistrer son parti Todo con el Pueblo après qu'il a été révélé qu'il avait l'intention de se présenter aux élections de 2026. Castillo ne pourra participer qu'aux élections suivantes en raison de la date limite de dépôt des candidatures.

C'est ce qu'a déclaré le Conseil national des élections du Pérou (JNE) dans une résolution publiée plus tôt cette semaine après avoir vérifié que l'organisation répond aux exigences légales : soumission de son document fondateur, de ses statuts, de son règlement électoral, de sa liste de membres et de l'accréditation du comité.

Cependant, le parti de l'ancien président ne pourra participer aux élections qu'après les élections générales prévues en 2026, puisque le délai de dépôt des candidatures a expiré en juillet dernier, avant que le JNE ne rende sa décision ce lundi.

L'avocat de Castillo, Walter Ayala, avait annoncé en juin dernier que son client espérait pouvoir se présenter à nouveau aux élections après avoir remporté la dernière en juin 2021. Un an et demi plus tard, il a été démis de ses fonctions et arrêté à la suite d'une tentative de dissoudre le Parlement et de s'arroger davantage de pouvoirs.

Le mandat de Castillo reflétait parfaitement la politique péruvienne, marquée par une instabilité manifeste au sein des cinq équipes gouvernantes – comptant plus de 70 ministres – qu'il a dirigées en seulement 16 mois. Incapable d'assurer la stabilité et l'orientation du pays, il a également dû composer avec un Congrès hostile, perdant même le soutien de son propre parti, le Perú Libre.

Son limogeage a déclenché l'une des pires crises récentes du Pérou, avec près de 50 morts dues à la répression par les forces de sécurité des manifestations contre son arrestation et contre celle qui a pris le pouvoir, sa vice-présidente de l'époque, Dina Boluarte, dont le mandat a été remis en question.

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