Meurtre d'un coiffeur en Uruguay : deuil et indignation à Montevideo
Un coiffeur de 27 ans a été assassiné lors d'un cambriolage dans le quartier de Fortaleza del Cerro, à Montevideo . Ce crime a suscité l'indignation et des appels à la justice.
Le quartier Cerro Norte de Montevideo vit des heures de deuil suite au meurtre de Gonzalo de Castro, un coiffeur de 27 ans très apprécié de sa communauté. Lundi après-midi, alors qu'il tournait une publicité pour son salon de coiffure à la Forteresse du Cerro, il a été abordé par un homme armé qui a tenté de le voler.
Forteresse de Cerro, scène de crime
L'attaque a eu lieu dans l'un des quartiers touristiques les plus prisés de la capitale uruguayenne. Selon la police, De Castro s'est battu avec son agresseur, qui a fini par lui tirer une balle dans le cou. Bien qu'il ait été transporté d'urgence à l'hôpital del Cerro , il est décédé quelques heures plus tard des suites de la gravité de sa blessure.

Qui était Gonzalo de Castro ?
Ses voisins se souviennent de lui comme d'un jeune homme attentionné qui a ouvert son salon de coiffure en 2022 et est rapidement devenu une figure emblématique du quartier. Il organisait des collectes de jouets, offrait des coupes de cheveux gratuites aux enfants de familles défavorisées et dispensait même des cours de coiffure aux jeunes intéressés par ce métier. Son dernier événement caritatif a attiré des dizaines de personnes et a entraîné la fermeture de la rue en raison de la forte affluence.
Insécurité à Montevideo et demandes de justice
La nouvelle du crime a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux, où amis et clients ont réclamé justice sous le slogan « Gonza, toujours présent ». Voisins et proches se sont rassemblés devant son salon de coiffure et à l' hôpital où il a passé ses dernières heures . La police poursuit ses recherches pour retrouver l'auteur des faits, qui a pris la fuite après la fusillade.
Répercussions dans le quartier
Ses amis proches le décrivaient comme « l'âme du quartier ». Nahuel, l'un d'eux, disait qu'il était toujours prêt à aider et qu'il avait même ajouté des chaises au salon de coiffure pour répondre à la forte demande. « Il était la solidarité incarnée. On a du mal à croire ce qui s'est passé », a-t-il confié.

L'assassinat de Gonzalo de Castro a non seulement affecté sa famille et ses proches, mais a également remis au premier plan le débat sur l'insécurité à Montevideo. Ces dernières années, plusieurs quartiers de la capitale ont été le théâtre d'incidents violents qui ont suscité l'inquiétude des citoyens et suscité des débats politiques sur l' efficacité des politiques de sécurité publique .
L'affaire comporte une dimension symbolique qui la rend encore plus douloureuse : la victime était un modèle pour sa communauté. Des témoignages relayés par les médias locaux présentent Gonzalo comme « la joie du quartier », un jeune entrepreneur qui avait travaillé dur pour ouvrir son salon de coiffure et qui, malgré ses engagements professionnels, trouvait le temps d'organiser des événements caritatifs. Le plus récent d'entre eux a réuni des dizaines de familles qui ont reçu de la nourriture et des jouets.

Le salon de coiffure, situé à Cerro Norte, est devenu en quelques heures un lieu de commémoration. Fleurs, pancartes et bougies entourent l'entrée, où les voisins ont écrit des messages tels que « Toujours présent » et « Votre gentillesse ne sera pas oubliée ». Ce geste collectif reflète l'ampleur de la douleur, mais aussi l'unité d'une communauté en quête de réponses.
Pendant ce temps, les réseaux sociaux regorgeaient de messages sous le hashtag #JusticiaParaGonza. Clients, amis et même des inconnus partageaient des souvenirs et des photos témoignant de la proximité du jeune homme avec les gens. « Il n'a pas seulement pris un coiffeur, il a pris un frère de notre quartier », a écrit un internaute.
Les autorités policières poursuivent l'enquête. Selon certaines informations, elles examinent les caméras de surveillance du secteur et cherchent à identifier le suspect, qui a pris la fuite après avoir tiré. Parallèlement, le parquet évalue différentes hypothèses, la principale suggérant une tentative de vol impliquant la voiture achetée par De Castro la semaine dernière.
Ce crime ravive un débat plus vaste : comment protéger les jeunes travailleurs comme Gonzalo, qui tentent de mener à bien leurs projets ? Dans ce contexte, la société uruguayenne est confrontée au défi de freiner la violence qui touche même ceux qui incarnent la solidarité et l’engagement communautaire.