Trump appellera Zelensky et l'OTAN pour rendre compte de la réunion avec le président russe.
Poutine pose comme condition à la paix avec l'Ukraine la « prise en compte de toutes les préoccupations légitimes de la Russie »
MADRID, 16 (EUROPA PRESS)
Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine ont affirmé avoir progressé sur plusieurs dossiers – bien que cela n'ait pas été révélé – mais n'ont trouvé aucun accord sur la guerre en Ukraine. Ils ont prévu une deuxième rencontre, sans date précise, lors d'une conférence de presse conjointe sans questions de la part des journalistes après leur entretien en face à face à Anchorage, en Alaska.
« C'était une réunion très approfondie, et je pense que nous avons été très productifs. Nous sommes tombés d'accord sur de nombreux points. Sur la plupart d'entre eux, je dirais qu'il y a quelques points importants sur lesquels nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, mais nous avons progressé », a déclaré Donald Trump.
Le résident de la Maison Blanche a déclaré qu'il appellerait l'OTAN, le président ukrainien Volodomir Zelensky et les personnes qu'il jugerait « pertinentes » pour faire rapport sur les points discutés lors de la réunion et a affirmé que « en fin de compte, la décision lui appartient », se référant au dirigeant ukrainien.
Au cours de la réunion, qui a duré environ trois heures, la guerre en Ukraine a été sur la table, mais comme prévu, aucun accord n'a été trouvé, bien que Trump ait maintenu que « nous avons de bonnes chances d'y parvenir ».
Le président américain a également souligné qu'il entretenait une relation « fantastique » avec Poutine et que les deux hommes avaient eu « de nombreuses réunions difficiles, mais aussi de bonnes réunions ».
De son côté, Poutine a estimé que la rencontre s'était déroulée dans une « atmosphère respectueuse, constructive et de respect mutuel » et que les négociations avaient été « très approfondies » et « utiles ». « Une rencontre personnelle entre les chefs d'État (des États-Unis et de la Russie) était attendue depuis longtemps », a-t-il déclaré.
Il a également reconnu que le conflit avec l'Ukraine était l'un des « sujets centraux » de la réunion et a précisé que pour parvenir à la paix avec Kiev, « nous devons éliminer toutes les racines, les principales causes de ce conflit ».
Le dirigeant russe a posé comme condition que cela soit réalisé en « prenant en compte toutes les préoccupations légitimes de la Russie et en rétablissant un juste équilibre de sécurité en Europe et dans le monde en général ».
D'autre part, il a envoyé un message à « Kiev et aux capitales européennes » pour qu'elles considèrent les progrès réalisés avec les États-Unis de manière « constructive » et « ne pas entraver le processus ni tenter d'utiliser des négociations secrètes pour provoquer et torpiller les progrès naissants ».
Poutine a également approuvé les tentatives répétées de Trump d'imputer à l'ancien président américain Joe Biden la responsabilité de la guerre en Ukraine, affirmant, comme Trump lui-même l'affirme, que si le magnat new-yorkais avait dirigé le gouvernement à l'époque, l'invasion n'aurait pas eu lieu. « Le président Trump et moi avons forgé une relation très solide, pragmatique et de confiance. Et j'ai des raisons de croire qu'en suivant cette voie, nous pourrons mettre fin au conflit en Ukraine », a conclu l'homme politique russe.
Les deux dirigeants ont convenu d'une deuxième rencontre pour continuer à faire avancer les négociations sans fournir plus de détails, bien que le président russe ait suggéré de manière informelle que le prochain lieu serait la capitale russe, Moscou.
« C'est intéressant, je vais recevoir des critiques. Mais je pense que c'est possible », a déclaré Trump en réponse à l'offre du président russe.
