Ce que signifient les conventions collectives de 2025 pour les salaires et les services municipaux
Les conventions collectives de quelque 655 000 travailleurs du secteur privé ont expiré le 30 juin, et des ajustements, applicables jusqu'à mi-2027, ont été négociés depuis. Des groupes de discussion au sein du ministère du Travail ont tenu des réunions préliminaires, mais les progrès sont limités jusqu'à présent, et les parties n'ont pas encore finalisé de propositions concrètes. Le gouvernement espère accélérer la conclusion des accords en octobre, tandis que syndicats et employeurs se préparent aux phases décisives.
En pratique, de nombreuses tables rondes n'ont tenu que deux réunions formelles au cours desquelles les organisations syndicales ont présenté leurs programmes et les employeurs ont expliqué leur position générale, sans élaborer de contre-propositions détaillées. Le calendrier proposé par le ministère du Travail prévoit une période de 90 jours, bien que l'expérience montre que certaines négociations s'éternisent. Le risque est que des retards prolongés compliquent le versement des paiements rétroactifs jusqu'en juillet 2025, tant pour les entreprises que pour les salariés.
Les négociations salariales présentent des points de tension particuliers dans les secteurs fortement exposés à la vente et aux technologies. Dans la grande distribution, par exemple, le syndicat Fuecys exige des augmentations supérieures aux directives officielles, face aux attentes de croissance du secteur et à une plus grande intégration des technologies. L'association patronale maintient que les directives proposées sont « élevées » et que les négociations nécessiteront des discussions plus approfondies avant de parvenir à un accord.

Le système officiel classe les salaires en tranches et propose des ajustements préférentiels pour les revenus les plus bas. La première tranche – jusqu'à 38 950 dollars nominaux – bénéficierait d'une augmentation nominale initiale de 7 %, puis de 6,4 % la deuxième année, avec une croissance réelle projetée de 4,2 % sur la durée si les objectifs d'inflation sont atteints. Cependant, les syndicats avertissent que ce plancher est insuffisant et réclament des augmentations réelles plus importantes, notamment dans les secteurs à forte précarité.
Les tensions s'intensifient dans le secteur de la métallurgie suite au refus de mettre en œuvre le Fonds social métallurgique (Fosmetal) dans des sous-secteurs tels que le plastique et l'électronique, ce qui a généré des troubles et des menaces de grève lors des tables rondes concernées. L'inclusion de ces secteurs dans Fosmetal permettrait d'offrir des prestations de santé et une couverture sociale aux travailleurs qui, jusqu'à présent, n'en bénéficiaient pas. La réponse des employeurs a été négative jusqu'à présent, et le syndicat envisage d'intensifier ses mesures si aucun progrès n'est réalisé.
Le secteur domestique négocie la création de catégories d'emplois plus spécifiques, avec cinq divisions proposées pour différencier les tâches telles que les soins, la cuisine et le ménage. La discussion a été bloquée par la contre-proposition des employeurs, qui propose un poste plus restreint – celui de « femme de ménage » ou d'aide-soignante – pour certains ménages. Cette question ouvre un débat sur la formalisation du travail, sa protection et ses coûts pour les employeurs.
Dans le secteur financier, les négociations montrent des progrès techniques plus importants et une conclusion attendue d'ici quelques semaines. Dans ce secteur, la majorité des travailleurs appartiennent aux tranches de revenus moyennes et supérieures ; les prévisions officielles prévoient donc une croissance réelle plus faible, autour de 2 % après deux ans si les objectifs macroéconomiques sont atteints. L'AEBU soutient que ces prévisions ne garantissent pas de réelles améliorations, à moins que l'inflation ne se comporte comme prévu.
Le pouvoir exécutif, en tant qu'arbitre, évalue, panel par panel, la possibilité d'accorder un délai supplémentaire en cas d'accord ou de publier des directives définitives en l'absence de consensus. À ce stade, la coordination des allocations budgétaires et l'anticipation d'éventuels paiements rétroactifs sont les facteurs déterminants des résolutions. Pour éviter les débordements, les parties doivent privilégier l'efficacité des réunions et la formulation de propositions concrètes permettant de parvenir à des accords sans reporter les paiements.